Les plantes traditionnelles vues par l'ethnopharmacologie
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Les plantes traditionnelles vues par l'ethnopharmacologie
Les plantes traditionnelles vues par l'ethnopharmacologie
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 25.04.2013 à 15h34 • Mis à jour le 25.04.2013 à 15h37 |
Sabah Rahmani
Au carrefour des disciplines, entre sciences et sciences humaines, l'ethnopharmacologie s'intéresse au savoir traditionnel des populations qui utilisent les plantes médicinales.
"C'est extrêmement important car ce savoir disparaît aujourd'hui avec la mort des anciens. Sur le terrain, il ne s'agit pas de faire un simple inventaire des plantes et de leurs usages, mais aussi de comprendre comment cela fonctionne, avec l'aide fondamentale de l'ethnologie", explique Jacques Fleurentin, pharmacien et président de la Société française d'ethnopharmacologie.
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L'USAGE DE LA PLANTE
"La deuxième étape s'effectue dans un laboratoire où, là, on se pose une seule question : la plante est-elle efficace ou non ? Contrairement à ce qui a été fait depuis cent cinquante ans dans l'industrie pharmaceutique, on ne s'intéresse pas à la chimie de la plante, à la molécule qui va donner le médicament. Nous, nous voulons savoir si, avec la tisane conseillée par le tradipraticien, lorsqu'on en fait un extrait et qu'on l'administre sur des cultures cellulaires ou à des animaux, on retrouve l'effet que le tradipraticien nous a enseigné." Avec cette méthode, le résultat est donné en quelques mois.
La troisième étape consiste alors - après avoir vérifié qu'elle n'est ni toxique ni mutagène - à recommander l'usage de la plante. Test appliqué pour les plantes lointaines ou européennes. "L'herboristerie vit en permanence, rappelle Jacques Fleurentin. Pour chez nous, c'est aussi important, car nous détenons un fonds culturel et nous avons sans cesse de nouvelles plantes qui arrivent sur le territoire."
MONDIALISATION
Avec la mondialisation et l'intérêt pour les plantes exotiques, n'y a-t-il pas de risque à transposer une plante d'une culture à l'autre ?
"Il faut être surtout vigilant lorsque les médecines sont très différentes de la nôtre, par exemple chinoise ou indienne. Pour transposer les plantes en usage dans ces médecines, il faut réunir un spécialiste des plantes chinoises et un autre des plantes françaises pour tenter de trouver des actions communes comprises dans le système. Car si on vous dit que telle plante va stimuler le qi (l'énergie vitale), cela veut dire quoi, pour nous ? On est obligé d'interpréter", relève l'ethnopharmacologue.
Pour preuve, le ginseng, plante utilisée depuis des millénaires en Asie, permet selon la médecine chinoise de rééquilibrer le yin et le yang. Traduit dans le langage de la médecine occidentale, cela donne notamment : propriétés immunostimulantes, tonique. "C'est aussi une plante "adaptogène" qui permet de bien s'adapter au stress de la vie quotidienne, elle régule le niveau central de l'activité et peut être aussi un aphrodisiaque", souligne le pharmacien.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 25.04.2013 à 15h34 • Mis à jour le 25.04.2013 à 15h37 |
Sabah Rahmani
Au carrefour des disciplines, entre sciences et sciences humaines, l'ethnopharmacologie s'intéresse au savoir traditionnel des populations qui utilisent les plantes médicinales.
"C'est extrêmement important car ce savoir disparaît aujourd'hui avec la mort des anciens. Sur le terrain, il ne s'agit pas de faire un simple inventaire des plantes et de leurs usages, mais aussi de comprendre comment cela fonctionne, avec l'aide fondamentale de l'ethnologie", explique Jacques Fleurentin, pharmacien et président de la Société française d'ethnopharmacologie.
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L'USAGE DE LA PLANTE
"La deuxième étape s'effectue dans un laboratoire où, là, on se pose une seule question : la plante est-elle efficace ou non ? Contrairement à ce qui a été fait depuis cent cinquante ans dans l'industrie pharmaceutique, on ne s'intéresse pas à la chimie de la plante, à la molécule qui va donner le médicament. Nous, nous voulons savoir si, avec la tisane conseillée par le tradipraticien, lorsqu'on en fait un extrait et qu'on l'administre sur des cultures cellulaires ou à des animaux, on retrouve l'effet que le tradipraticien nous a enseigné." Avec cette méthode, le résultat est donné en quelques mois.
La troisième étape consiste alors - après avoir vérifié qu'elle n'est ni toxique ni mutagène - à recommander l'usage de la plante. Test appliqué pour les plantes lointaines ou européennes. "L'herboristerie vit en permanence, rappelle Jacques Fleurentin. Pour chez nous, c'est aussi important, car nous détenons un fonds culturel et nous avons sans cesse de nouvelles plantes qui arrivent sur le territoire."
MONDIALISATION
Avec la mondialisation et l'intérêt pour les plantes exotiques, n'y a-t-il pas de risque à transposer une plante d'une culture à l'autre ?
"Il faut être surtout vigilant lorsque les médecines sont très différentes de la nôtre, par exemple chinoise ou indienne. Pour transposer les plantes en usage dans ces médecines, il faut réunir un spécialiste des plantes chinoises et un autre des plantes françaises pour tenter de trouver des actions communes comprises dans le système. Car si on vous dit que telle plante va stimuler le qi (l'énergie vitale), cela veut dire quoi, pour nous ? On est obligé d'interpréter", relève l'ethnopharmacologue.
Pour preuve, le ginseng, plante utilisée depuis des millénaires en Asie, permet selon la médecine chinoise de rééquilibrer le yin et le yang. Traduit dans le langage de la médecine occidentale, cela donne notamment : propriétés immunostimulantes, tonique. "C'est aussi une plante "adaptogène" qui permet de bien s'adapter au stress de la vie quotidienne, elle régule le niveau central de l'activité et peut être aussi un aphrodisiaque", souligne le pharmacien.
Nynaeve- Messages : 72
Date d'inscription : 23/02/2013
Localisation : Vosges
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